Non à la répression anti-syndicale

Liberté pour José Bové

Depuis dimanche matin, José Bové, Porte-parole de la Confédération paysanne, est incarcéré. Alors qu’il avait annoncé être à la disposition de la justice sur sa ferme au Larzac, les forces de l’ordre ont procédé à une véritable opération commando pour l’interpeller, un dimanche matin, à l’heure du laitier. Ce militant syndical a-t-il commis des actes graves ? Avec d’autres paysans et citoyens, il a eu l’audace de conduire des actions syndicales pour sensibiliser l’opinion publique sur les risques OGM dans l’agriculture et l’alimentation, une technologie refusée par plus de 70% des consommateurs français et européens pour les risques écologiques et sur la santé. La condamnation à 10 mois de prison ferme dont a fait l’objet José Bové a suscité, à juste titre, une très large réprobation en France et dans le monde, puisque des centaines de milliers de gens ont réclamé la grâce présidentielle en sa faveur ; initiatives auxquelles s’ajoutent de nombreuses prises de position publiques de la part de responsables syndicaux et politiques, d’artistes, de scientifiques, d’intellectuels, sans oublier 850 maires ruraux dont une délégation se présentera jeudi 26 juin devant le Palais de l’Elysée à Paris.

Les conditions révoltantes de l’interpellation de José Bové ajoutent à ce vaste sentiment d’injustice.

Le gouvernement Raffarin dévoile une fois de plus son vrai visage et révèle à nouveau qu’il choisit de défendre le monde de l’argent et des affaires au détriment du bien commun et des libertés syndicales.

Le Président de la République est désormais placé devant un choix entre les actes de son gouvernement et les propos publics qu’il a tenus récemment. Par exemple, au récent Sommet du G8 où il a déclaré que " la liberté d’expression et de manifestation est un droit en démocratie ". Ou encore, au récent rassemblement mondial des jeunes agriculteurs, où, à propos des OGM, il a clairement invoqué le principe de précaution et dénoncé les risques de dépendance pour les paysans du monde.

La Confédération paysanne 33, avec le Comité d’Action Antimondialisation Libérale de Gironde, ainsi que les autres organisations qui la soutiennent, appellent chacune et chacun à exprimer, sa profonde réprobation contre l’incarcération de José Bové, en se joignant aux rassemblements que nous organisons :

Rassemblements Mercredi 25 juin :

Ä A Bordeaux : de 16 h à 20 h devant le tribunal (place de la République)

Ä A Langon : à partir de 18 h devant la gendarmerie 

Rassemblement Lundi 30 juin :

Ä A Bordeaux : à partir de 18 h devant le tribunal (place de la République)

Contacts : Confédération paysanne de Gironde : tél : 05 56 52 26 79