tract du collectif Villenavais contre la reforme des retraites

37,5 annuités pour tous (public et privé)
droit effectif à la retraite à 60 ans
à taux plein
retrait de la loi Balladur et du projet Fillon

Un problème démographique justifierait la réforme des retraites.
Le gouvernement n'envisage qu'une seule solution pour les salariés: travailler plus longtemps et toucher beaucoup moins.

Il existe des solutions alternatives.

Le problème n'est pas celui des ressources ( le PIB doublera d'ici 2040 !) mais de la répartition des ressources. II s'agit donc d'un choix politique et non économique.

La part du capital dans la valeur ajoutée est passée de 30% en 1980 à 40 °!° en 2000
Qui paye les cotisations sociales ?

Cotisations sociales	1980	1999
Part patronale	39%	40,8%	+1,8%
Part salariale	12,8%	21%	+8,2%

Concernant les cotisations retraites, les employeurs ont accumulé un retard important. Le total des cotisations vieillesse payées par le s entreprises est passé de 64% à 56% en quinze ans, alors que la part des salariés passait de 36 à 44%.

De 1988 à 1998, la productivité du travail a progressé de 26%, le pouvoir d'achat salarié 10 fois moins !
Selon le Conseil d'Orientation des Retraites (instance pluraliste placée auprès du 1er ministre) :

	2000	2020	2040
part des dépenses de retraite dans le PIB	11,6%	13,8%	16%
Besoin de financement en points de PIB	- 0,2	2	4
Besoin de financement en points de PIB apres retours sur les mesures Baladur	- 0,2	3,5	6,5

Depuis l'instauration des régimes de retraites, ces 40 dernières années, la part des retraites dans le PIB a augmenté de 7,2%, le rapport retraités/actifs ayant été multiplié par 10. II n'y a pas eu de séisme social, ni de refus des actifs de supporter l'accroissement du poids de la charge des retraites. Pourquoi ? parce que dans le même temps, la productivité du travail a augmenté de manière largement plus importante, absorbant l'augmentation du coût global des retraites. Il n'y a donc aucune raison qu'il y ait un séisme social en 2005 ou 2040 !

Les taux de remplacement (valeur de la pension par rapport au dernier salaire) sont très proches actuellement. 77% en public, 84% en privé.
Répartition ou capitalisation : c'est toujours le travail qui finance !

Retraites par répartition		Fonds de pension
	#
Solidarité intergénérationnelle		Individualisme pressé

Le privé aussi est touché:

Il pourrait sembler, au premier abord, que le projet de loi Fillon vise surtout à aligner le public sur le privé déjà réformé par Balladur.
En fait les salariés du prive sont tout autant touchés par la réforme:

Durée de cotisation : allongement automatique à 42 ans en 2020 (et après ? )
Age de départ à la retraite: il reste à 60 ans, mais plusieurs éléments de la réforme Balladur et du projet Fîllon (proratisation pour le calcul des retraites par exemple) rendent impensable un départ avant l’obtention de toutes les annuités
Exemple:

Avant la réforme Balladur, un salaire de 1400 € équivalait à une retraite de 1 232 €

en 2020, avec la loi Balladur: 762 € de retraite et 629 € si on ajoute la réforme Fillon

Pouvoir également par la suite en raison de l’indexation des pensions sur les prit (plus désavantageux que l’indexation sur le salaire moyen)

A vos agendas:

Mardi 17 juin : 20h 30 salie Daguin à Villenave d’Ornon : réunion d’information
Jeudi 19 juin: journée d'action interprofessionnelle public-privé. Manif 11 h 30 Place des Quinconces à Bordeaux

Collectif interprofessionnel de Villenave d'Ornon constitué de salarié(e)s du public et du privé, syndiqué(e)s et non syndiqué(e)s en activité ou pas