A SUD OUEST

Dominique MANENC

Bernard BROUSTET

Dominique DE LAAGE

Villenave d’Ornon,

Le 22 Janvier 2003

Objet : Domaine de la Plantation

Bonjour,

Suite aux deux articles parus dans votre journal concernant le domaine de la Plantation ( article du 14 novembre 2002 et celui du mercredi 22 janvier ) nous souhaitons apporter à vos lecteurs d’une part un démenti, sur l’action en justice des Verts, annoncée par votre journaliste et d’autre part le point de vue du groupe des Verts de V.O. et de ses deux  élus: Nathalie Richard et Patrick Nouguès.

De nombreux articles sont parus récemment dans mettant en valeur le développement économique de cette zone, ce communiqué en donne aussi une vision différente que nous souhaitons présenter aux Villenavais et à vos lecteurs.

 Voici en style télégraphique et résumé  les points importants...

Pour des détails ou explications éventuelles nous contacter…. 

 

DOMAINE DE LA PLANTATION :  
UN CONFLIT ENVIRONNEMENTAL MAJEUR.

Article de Bernard Broustet ( S.O. du 14/11/2002 ) " Les Verts font appel à la justice ", en pleine page. En fait, seul  Aquitaine Alternatives a porté plainte devant le juge d'instruction avec constitution de partie civile. A cela deux raisons :

Le groupe local des Verts V.O. n’a pas de personnalité juridique.

Les Verts Gironde ne sont pas une association agrée de protection de l'environnement, donc pas les mieux placés pour attaquer.

Par contre il est évident que les Verts soutiennent cette plainte ...on peut même dire que l'on travaille en étroite relation avec Aquitaine Alternatives.

- en conseil municipal nous votons contre tout ce qui concerne de prés ou de loin le Domaine de la Plantation.
- les permis de construire accordés par le Maire sur cette zone sont suivis par nos soins et immédiatement attaqués par A.A.
- c'est une raison de plus de défendre Natura 2000 dont le territoire "Bocage humide de Cadaujac et St Médard d'Eyrans inclut le domaine de la Plantation

Nous défendons ensemble une zone humide ( réservoir naturel ) qui présente un intérêt écologique, de régulation et d'absorption naturelles des crues et des inondations.

Pour terminer ce volet juridique il faut dire que des pressions ont été exercées sur des membres d'  A.A. ...c'est grave et intolérable !

Ils n’en sont même pas les initiateurs : dès 1987 on peut lire dans les délibérations du Conseil Municipal : " le projet correspond parfaitement aux aspirations de la commune "  ??? !!! ( étonnement et interrogation des Verts ) et " on souhaitait en raison de l’urgence obtenir le déclassement par anticipation à la révision du POS " ???!!! ( idem )

En effet il a fallu déclasser en Zone à vocation d’habitat ces terrains qui étaient en zone naturelle à protéger.

L’argument majeur du Maire c’est LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE, certes on est d’accord, il faut faire rentrer des taxes pour la commune, mais pas à n’importe quel prix : on veut pouvoir aussi y vivre ! La situation économique et financière de la commune n’est plus celle de 1993 ou 1995…on peut et on doit réfléchir à un développement durable.

3 zones :

Quant au nouveau " paysage " visible depuis le chemin de Macau, il est définitivement pollué par une forêt d’enseignes commerciales…

Et ce n’est pas fini : 27 lots sont construits, il reste encore autant de surface à construire, soit 29 lots. Sur la totalité des berges de Garonne qui vont être définitivement défigurées par le Parc d’affaires, 2 tiers peuvent encore être sauvées.

Certes le PAE ( Plan d’Aménagement d’Ensemble ) mis en avant par le Maire doit imposer au promoteur de payer un certain nombre d’infrastructures …mais nous sommes persuadés que les conséquences au niveau de la commune seront lourdes et que pour mener à bien un projet de promoteurs les contribuables villenavais seront lourdement mis à contribution. Cela a déjà commencé : pour la construction du giratoire (celui du Pas de la Côte) sur la D 108 desservant la Plantation c’est le contribuable qui va payer l’ensemble de la facture. Et c’est loin d’être terminé : voir la future déviation de l’avenue Mirieu de la Barre vers Courréjan, qui aboutira au rond point du futur village, juste avant la place de Courréjan,

Une alternative à ce projet est de faire du développement économique communal soucieux des générations futures. C’est d’une zone verte importante dont la commune a besoin, qu’elle soit en bord de Garonne est une chance immense. Créons des sentiers de promenade, un parcours Vita, quelques " guinguettes "…. Réfléchissons ensemble à ce que nous souhaitons pour ce site. Laissons aussi à la vraie nature sauvage une bonne part de cette zone, qui est habitée par de nombreuses espèces d’oiseaux (y compris des échassiers et des rapaces), de papillons ( d’où la proposition du site en Natura 2000 ) et aussi paraît-il par le vison d’Europe. Deux espèces protégées de papillons sont également présentes.

Le Maire dit aussi : "Les Villenavais m’ont fait confiance lors des élections…", on entend…j’ai donc carte blanche, mais dans sa campagne électorale pas un mot sur le volet golf et logement du Domaine de la Plantation. Pour nous ce projet concerne tous les habitants de la commune, il va bouleverser la vie et l’équilibre de la commune et beaucoup de Villenavais ne le connaissent même pas ! Ce sujet mérite un vrai débat. Nous réclamons un Référendum local sur ce qui va constituer un bouleversement pour la commune .

Nous sommes intervenus de nombreuses fois sur ce sujet car la Plantation bloque ces aménagements. Les Villenavais, mais nous aussi comprenons mal qu’il y ait une interruption Villenavaise, alors que c’est fait à Bègles et que c’est prévu de Cadaujac à Portets. Les Villenavais veulent aussi profiter de leur fleuve. Le domaine de la plantation, c’est la moitié des rives villenavaises, un lieu où les Villenavais sont pour l’instant interdits de séjour.

Il semble que sur ce point, des années après, la municipalité sollicite enfin une étude d’aménagement des berges de Garonne ! Les Verts veilleront à ce que cette annonce n’en reste pas à ce stade et que cette mise en valeur se fasse dans un délai raisonnable.

 

NON, nous ne comprenons vraiment pas que sur "cette affaire "

contre

la commune puisse basculer dans un choix opposé au développement durable.

 

C’ EST BIEN UN CONFLIT ENVIRONNEMENTAL MAJEUR !