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Sud-ouest 13 Decembre 2004 |
Halte
au gaspi d'eau !
VILLENAVE D'ORNON. --
Les Verts organisent leur prochain café écolo sur le thème de l'eau, bien précieux
à économiser
: Dominique Manenc |
Présentation
de matériels économiseurs d'eau. PHOTO D.M. |
« L'eau, un défi écologique »
sera le thème du prochain café écolo organisé par les verts locaux le 16 décembre
à 18H30. On y attend Claude Bonnet, président de la Sepanso Gironde, Loïc
Talpaert, conseiller énergie-eau du Creaq (centre régional d'économie énergétique
d'Aquitaine) et Gérard Chausset, conseiller à la CUB, ainsi qu'un hydro-géologue
du Smegref, (syndicat d'études pour la gestion de la ressource en eau de la
Gironde) pour débattre avec le public autour de Patrick Nouguès, conseiller
municipal vert de l'opposition villenavaise. « L'eau la moins chère est celle
que l'on ne consomme pas » se plaît à rappeler l'élu vert en rappelant en préambule
qu'elle est « un élément vital mais aussi un bien commun de l'humanité et
non une marchandise. » Ajoutant « elle est abondante mais 3 % de la quantité
globale d'eau douce n'est pas forcément potable. ». Justement, les hydrogéologues
tirent la sonnette d'alarme depuis un demi-siècle sur ces réserves en eau
potable et la qualité des eaux profondes et de surface. Un constat lié au
problème de l'agriculture intensive qui pollue beaucoup et del'urbanisation
galopante qui entraine, par l'étanchéification des sols, des ruissellements et
des inondations
Nappes sur-exploitées. Pour
faire face à ces évidences, la loi sur l'eau est venue créer six agences de
bassins, celle de l'Adour-Garonne concernant notre région. Ces agences ont élaboré
des « sdages »-schémas d'aménagement de gestion des eaux- qui définissent
des orientations pour équilibrer ces gestions. Au niveau départemental, ce
sont les « sage » élaborés par une commission locale de l'eau où siègent
des élus, des usagers, des associations de défense de l'environnement, des
consommateurs et un représentant de l'Etat. On a donc défini les besoins en
eau des usagers du département, estimant à 310 Millions de m3 cette quantité
: « Sur celle-ci, 99 % de l'eau potable provient des eaux souterraines dont la
moitié de quatre nappes sur-exploitées », commente Patrick Nouguès . Dans le
droit fil de ces chiffres, se profile le débat amorcé par le café écolo, à
savoir les problèmes de quantité et de qualité. « Le « sage » préconise
10 % d'économie d'eau d'ici à 2013. Nous on dit que c'est insuffisant et qu'il
faut faire mieux d'autant plus que la croissance démographique va augmenter la
consommation », plaide l'élu vert qui insiste aussi sur la nécessité de
combattre la pollution ,conséquence de l'utilisation des nitrates et des
produits phytosanitaires..
Traquer les fuites. L'économie
est possible, avance un représentant du CREAQ, William Mazel, conseiller en
énergie-eau. Son rôle est d'informer sur les comportements et les équipements
et il se propose de faire l'interface entre les distributeurs de matériel
permettant ces économies, et les particuliers qui ne savent pas à quel saint
s'adresser (1). « On peut réduire les besoins de chacun en décelant les
fuites ou en effectuant des relevés de compteur la nuit.D'une manière
générale, 20 % de la consommation provient de fuites entre le compteur et la
maison. Pour une chasse d'eau , elle est évaluée à 220 m3 par an, soit 574
euros. Un robinet qui goutte représente 35 m3 d'eau par an. » Une comparaison
fait de la famille Gaspi ( 4 personnes) la championne avec une consommation
annuelle de 241 m3 consommés (629 euros) . La famille éco (nome) qui contrôle
les fuites, sans appareil, arrive à 206 m3 (538 euros). La famille super éco
(nome ou logiste) « tombe » à une consommation de 113 m3 (295 euros) si elle
utilise du matériel comme des mitigeurs, des mélangeurs , des pommes de
douches avec robinet thermostatique qui affiche la température avant de régler
le débit. « Sans compter les aérateurs qui en mélangeant
l'air à l'eau permettent de gagner
40 à 50 % de quantité d'eau », insiste William Mazel.
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