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Sud-ouest  24 Juillet 2002

 

 FRANCE - BORDEAUX - AQUITAINE

Chasseurs - écologistes : le gouvernement relance le conflit

LOI CHASSE. -- Le décret Cochet annulé, les périodes de tirs allongées de plusieurs semaines. Le Conseil d'Etat sera saisi


Journaliste SUD-OUEST 

 

En publiant mardi au « Journal officiel » sept arrêtés allongeant la période de chasse pour les espèces protégées, le gouvernement a relancé le conflit entre écologistes et chasseurs, qui s'était apaisé au printemps dernier avec le décret Cochet, après vingt ans d'affrontement. 
Les associations de défense de l'environnement s'apprêtent à saisir en référé le Conseil d'Etat afin que soient suspendues d'urgence ces mesures qui concernent les oiseaux de passage et le gibier d'eau, dont les canards colverts, les canards plongeurs, les canards de surface, les grives, les pigeons, les poules d'eau et certaines espèces d'oies. 
Selon les espèces et les lieux, la chasse est désormais avancée au 3 août, contre le 1er septembre auparavant, et la date de fermeture, repoussée au troisième dimanche de février, contre le 31 janvier. 
Ces mesures avaient été promises le 12 juin par le premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, pour faire plaisir aux chasseurs, à quelques jours du second tour des législatives. 
La semaine dernière, le gouvernement avait procédé à l'abrogation du décret Cochet, du nom du dernier ministre de l'environnement de Lionel Jospin, qui fixait les dates générales de chasse du 1er septembre au 31 janvier, conformément à un arrêté du Conseil d'Etat de janvier 2002, s'appuyant sur une directive européenne de 1979. 
La directive de l'Union européenne, si elle ne stipule pas de dates, interdit néanmoins la chasse des espèces sauvages pendant la migration prénuptiale et la période de reproduction, que des experts scientifiques ont fixées entre le 1er septembre et le 31 janvier. 
« On est très mécontents. C'est complètement illégal », dit Pierre Athanaze, en charge de la faune sauvage à France Nature Environnement, qui fédère 3 000 associations nationales et locales de défense de la nature. 
De son côté, Nelly Boutinot, vice-présidente de la Ligue de préservation de la faune sauvage, a elle aussi dénoncé le manque de concertation du gouvernement avec les associations et les scientifiques. 
Elle a promis une « bataille juridique ». 
L'ancien ministre vert Yves Cochet a de son côté estimé, dans une interview au « Figaro » daté de mardi, que « juridiquement et scientifiquement tout cela ne tenait pas la route ».

 

 


 
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