La
ville, horizon 2015
PROJET TERRITORIAL. --
L'urbanisation passe par le secteur sud-est. Un aménagement est prévu sur les
deux décennies à venir; 2 500 logements 1 500 à la Plantation devraient être
réalisés
Dominique Manenc
La ville, horizon 2015
Du secteur Sud-Est, le maire dit
qu'il est le seul « urbanisable » de la ville, faute de place ailleurs. Lors
du dernier conseil municipal, ce sujet a fait l'objet d'une délibération qui
devait permettre à l'assemblée d'approuver la délimitation d'un périmètre
de prise en considération sur le POS. Il s'agit d'un espace de 100 hectares
constructibles, dont 30 sont situés sur le domaine de la Plantation, où doit
voir le jour le futur village, le reste appartenant soit à la commune soit à
des propriétaires. « La ville demande à la CUB de mettre en place ce périmètre
qui nous donne la possibilité de surseoir à statuer sur les autorisations des
sols. Autrement dit, à l'intérieur de cette « frontière », personne ne peut
rien faire : ni vendre, ni déposer un permis. Aucune décision ne sera prise
tant qu'on n'aura pas fait des études préalables d'aménagement. Il faut
examiner la logique des voiries, des accès sur les routes principales et voir
comment y installer de l'habitat pour répondre à la demande qui est
importante. On pense à une opération de 2 500 logements (y compris le projet
de 1 500 logements sur le domaine de la Plantation), à prévoir sur 18 ans »,
précise Patrick Pujol en rappelant qu'aucun permis de construire n'a été délivré
pour le village de la Plantation puisqu'il est intégré dans cette réflexion
globale. Ce projet de territoire, car il s'agit de cela, a pour but d'imaginer
la ville à l'horizon 2015-2020.
Mixité sociale. Ces
grandes orientations pour la ville doivent bien sur répondre aux grandes
orientations communautaires. Qui s'articulent autour de plusieurs axes, dont le
plan Garonne : « Je dis oui au chemin de randonnée en bordure du fleuve à
condition d'avoir toujours le pouvoir de police pour assurer la sécurité des
portes à flots », assure le maire. Autre volet de ce projet : le plan des
pistes cyclables qui propose de relier les équipements publics de la ville et
de mettre en liaison les deux vallées de l'Eau Blanche et de l'Eau Bourde. «
Pour ce qui concerne l'urbanisation, on va profiter de cette étude pour définir
le type d'habitat qui respectera la loi SRU avec la création de 20 % de
logements sociaux, sachant que nous sommes favorables à la mixité sociale ».
Ce projet territorial englobe aussi
le devenir des espaces verts, agricoles, des parcs, l'accès des transports, le
développement économique,dont le secteur d'Hourcade. « On veut voir comment
amener un TCSP vers le Pont de la Maye sans passer par la route de Toulouse.
Comment engager le débat sur la navette ferroviaire entre Villenave et la gare
Saint-Jean. Le déplacement inter-quartiers figure aussi dans le projet avec le
développement de la future Zac Terre sud de Bègles qui risque de générer un
surcroît de trafic sur la route de Toulouse », continue Patrick Pujol qui a présenté
cette esquisse aux élus avant d'organiser deux séances publiques en janvier.
Une fois approuvé par la CUB, le projet devrait revenir devant le Conseil
municipal de février.